Quand on est freelance ou consultant indépendant, prendre des congés n’est jamais anodin. Arrêter une mission, refuser une opportunité ou simplement décrocher quelques jours sans pénaliser sa trésorerie : c’est un exercice d’équilibriste. C’est là aussi que le portage salarial séduit de plus en plus les professionnels en quête d’autonomie. Parmi ces atouts, les congés payés tiennent une place centrale pour qui souhaite allier liberté et sécurité.
Un droit garanti, comme tout salarié
En portage salarial, le salarié porté acquiert des congés payés au même titre qu’un salarié classique : 2,5 jours ouvrables par mois travaillé, soit jusqu’à 30 jours ouvrables par an (environ 5 semaines). Ce principe découle à la fois du Code du travail et de la convention collective spécifique à ce statut.
Modalités de calcul : indemnité compensatrice ou maintien de salaire
Deux méthodes principales sont utilisées pour la rémunération des congés payés en portage :
– La règle du dixième : l’indemnité représente 10 % de la rémunération brute perçue pendant la période de référence (souvent du 1er juin au 31 mai). Cette provision est ensuite versée sous forme de compensation pendant les vacances.
– Le maintien de salaire : le salarié perçoit une rémunération identique à celle qu’il aurait touchée en travaillant, choix particulièrement adapté aux profils à revenu stable, comme en CDI
Le choix entre ces options dépend des missions et du mode de rémunération retenu avec la société de portage.
Liberté d’organisation… avec responsabilité
Le salarié porté bénéficie d’une grande flexibilité : il organise quand prendre ses congés, selon ses missions et son rythme de travail
Toutefois, cette liberté implique une anticipation sérieuse : informer à l’avance la société de portage et les clients est essentiel pour ne pas perturber le déroulement des missions
Gestion en cas d’interruption ou de fin de mission
En cas de périodes sans activité, le cumul des congés est suspendu, mais les jours déjà acquis peuvent tout de même être pris durant l’inactivité.
En fin de contrat ou de mission, les congés non pris doivent être indemnisés sous forme d’indemnité compensatrice incluse dans le solde de tout compte. Ce versement garantit que le salarié porté ne perd aucun droit
Autres types de congés accessibles
En plus des congés payés traditionnels, les salariés portés bénéficient aussi des congés spécifiques tels que les congés maternité, paternité, parental ou pour événements familiaux, soumis aux mêmes conditions que dans le salariat classique.